BAL À BONNIEUX 1

Cela ne faisait que quelques mois que j'étais installée à Bonnieux et il était nécessaire de me faire connaître, de me mêler le plus possible à la vie du village… Bien que cela ne m'enthousiasma pas beaucoup, j'étais de toutes les cérémonies, de toutes les inaugurations, de toutes les festivités, même les plus modestes… Aussi lorsqu'à la fin septembre, eut lieu la fête votive du village, je ne pouvais raisonnablement ne pas y aller… Je fis donc un passage au village l'après-midi, suffisamment long pour que l'on ait le temps de m'y remarquer, mais pas trop cependant, afin que l'on suppose que j'avais déjà pas mal de travail (ce qui hélas, n'était pas encore vraiment le cas…). Le soir avait lieu un bal et je m'y rendis aussi. Je n'avais l'intention d'y faire qu'un bref passage mais j'y rencontrai quelques personnes que je connaissais ; nous discutâmes, on m'offrit à boire, certains m'invitèrent à danser, et je ne tardai pas à me rendre compte que ma présence avait l'air d'être appréciée. J'avais déjà bu trois verres, quand Nicolas et Armand, m'abordèrent. Je les connaissais vaguement car ils étaient tous deux, fils de patients qui m'avaient fait confiance et appelée dès mon installation. Pourtant leurs parents étaient des agriculteurs, essentiellement maraîchers de la vallée, et ce n'était pas les plus empressés à accorder leur confiance à une nouvelle venue… Une raison de plus pour me montrer aimable. D'ailleurs, je n'eus pas à me forcer car Nicolas et Armand se montrèrent charmants. Ils plaisantèrent, me firent nombre de compliments, m'invitèrent à danser et insistèrent, eux aussi, pour m'offrir plusieurs verres… Bien sûr cela me rendait très gaie, mais peu habituée à boire de la sorte, je ne tardai pas à avoir la tête qui tourne ! Ils s'en amusèrent un peu. Nicolas qui était bien meilleur danseur que l'autre finit de m'achever en m'invitant à danser trois tangos à la suite. - Oh… Je ne tiens plus debout ! Il… Il faut que je rentre, lui dis-je en me cramponnant presque à lui. Il rit et me dit : - Oui en effet… J'ai l'impression que ça tourne. On va vous ramener. - Non… Je vous remercie, ce n'est pas la peine. Restez, amusez-vous. - Vous êtes venue comment ? - En voiture, mais je vais rentrer à pied. Je la récupérerai demain matin. - Oui en effet, ce ne serait pas prudent de conduire. Nous allons vous reconduire. Je n'insistai pas car je me rendais compte qu'ils avaient raison. Je n'étais pas en état de conduire et j'aurais sans doute même des difficultés à parcourir le bon kilomètre qui séparait ma maison du village. J'avais été un peu étonnée qu'il me dise «NOUS allons vous reconduire» car, bien qu'il ne m'ait fait aucune avance, je trouvais évidemment Nicolas bien plus séduisant que son lourdaud de copain Armand. Seule avec lui, j'aurais bien. Hum… Mais je repoussai cette idée et me dis que finalement, s'ils étaient deux, j'avais moins à craindre ses avances. Je commençai à avoir quelques doutes là dessus lorsque dans leur voiture, au moment de démarrer. Nicolas posa sa main sur mon genou gauche. Je laissai faire. Nicolas remonta lentement sa main plus haut sur ma cuisse, mais n'insista pas. Sans doute rassuré par mon absence de réaction, il mit le moteur en route et démarra. Nous fûmes vite arrivés. Sans que nous ayons échangé un mot, ils m'aidèrent à ouvrir la porte de la maison et entrèrent derrière moi. Je ne pouvais moins que de leur offrir un verre pour les remercier, ce que je fis. Ce n'était pas une très bonne idée, car je dus moi aussi en prendre un… Et dans l'état où j'étais, ce n'était guère raisonnable. J'ai en général le «vin gai» (comme on dit) et je riais beaucoup à leurs plaisanteries. Nicolas avait mis de la musique. Il voulut à nouveau danser avec moi. Je me laissai faire. Évidemment, maintenant que nous étions seuls, il se montra moins réservé qu'au village. Il ne tarda pas à me caresser les fesses, puis les seins au travers de la robe légère que je portais. Et puis soudain il m'embrassa ! En temps ordinaire, j'aurais sans doute repoussé cette avance un peu trop directe, mais là, avec l'alcool. Le fait que je trouvais Nicolas plutôt séduisant me fit répondre à son baiser. Armand était assis sur le canapé et nous regardait seulement. Nicolas me prit

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LUNDI 13 FéVRIER 2012

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