BADIR, LE TOMBEUR

L'astre du jour déclinait lentement à l'horizon, que scrutaient deux beaux jeunes hommes. L'un était grand, filiforme, avec de jolies boucles blondes qui virevoltaient en tous sens sous le joug de la brise estivale. C'était Hugo, un étudiant en aéronautique, diplômé depuis peu de la meilleure école du pays. L'autre était plus petit, plus imposant aussi et, lui, avait les cheveux noirs, mi-longs et ondulés. Il avait le teint mat et une épaisse couche de poils bouclés sur la poitrine… Et des yeux sombres, aux cils denses. Celui-là, personne dans la petite ville d'Orly ne le connaissait, il était arrivé un beau jour avec son visage d'ange et il avait été engagé comme gardien de nuit à l'école où Hugo étudiait. On l'appelait Badir, ce qui signifiait, selon lui, qu'il était aussi beau et lumineux que la pleine lune… Ils se tenaient par la main et observaient, en se protégeant les yeux du soleil, la procession des voiliers qui effectuaient leur course maritime. La main d'Hugo serra celle de Badir qui incita son ami à s'asseoir sur la couverture qu'il venait tout juste de déposer sur le gazon de la plaine. Hugo avait un étrange reflet dans le regard, il était pris entre la loyauté qu'il devait à son amour l'attendant à la maison, et l'incroyable magnétisme qui émanait de Badir, de tous ses pores de peau à son regard qui rendrait dingue n'importe qui. Étrangement. Hugo n'avait rien fait pour se retrouver ici, il s'était laissé transporter par un désir insoupçonné, jamais ressenti auparavant, envers Badir. Il savait, lorsque Badir se pencha pour cajoler sa braguette, que ce qu'il allait faire était très mal mais un force inconnue l'y incitait sans qu'il puisse esquiver un geste de rejet ou encore mieux, prendre ses jambes à son cou et s'enfuir loin de ce tombeur. Bien entendu, aucune force extérieure, même pas l'amour qu'il ressentait envers François son copain depuis des années, ne vint contrecarrer le charisme infini de Badir qui l'incitait à faire preuve de cette légèreté d'esprit impardonnable. Ce dernier avait déjà la tige d'Hugo en bouche lorsqu'il sortit de sa rêverie. Il se renversa vers l'arrière et s'appuya sur ses mains pour laisser plus d'espace à la tête de Badir qui montait et descendait rapidement, aspirant ses couilles au passage. La tige d'Hugo avait pris toute l'ampleur dont elle était capable, et Badir l'observa, satisfait. Hugo décida, moins par bonne conscience que par curiosité, de rester le plus passif possible. Il observa Badir se détacher de lui le temps d'enlever son pantalon. Il allait retirer le jean d'Hugo lorsque ce dernier le retint et demanda : - Je veux te voir à poil avant tout, enlève ton pull… Badir lui sourit fièrement et entreprit de dévoiler l'ensemble de son corps d'adonis. Hugo resta bouche-bée devant ce torse puissant, recouvert d'un duvet qui incitait plus qu'au toucher. Dans le regard de Badir semblait brûler les feux ardents du désir et Hugo s'empara de sa bouche en le plaquant au sol, et en se positionnant entre ses cuisses ouvertes. Ce dernier déboutonna maladroitement mais rapidement les boutons de son jean sans lâcher une seule seconde les lèvres pulpeuses de l'Arabe. Il effleurait déjà l'entrejambe de son amant de sa queue, faisant semblant de lui faire tendrement l'amour. Hugo adorait passer son visage dans les boucles sombres de son amant, lécher son lobe d'oreille, lui chuchoter des mots doux… Badir, aussi, n'aurait pas voulu être ailleurs à ce moment-là, un moment plein d'extase ! Il ondulait du bassin pour exciter davantage son ami blond qui semblait pris d'une douce folie. Il couvrait son visage de baiser, lui tournait la tête pour mordre son cou, pour l'embrasser et le lécher. La respiration des deux hommes se fit plus lourde, puis tout à coup, davantage saccadée… Leur excitation était à son paroxysme. - Je vais t'en mettre plein le troufion mon mignon Puis, il joignit l'acte à la parole. En une petite seconde, sa queue gonflée buta contre le fond du cul de Badir. Hugo resta ainsi une petite seconde, soupira et se retira avant de pénétrer son amant à nouveau. Il prenait tout son temps, retirait sa tige complètement pour mieux sentir les parois de son rectum par la suite. Il le fit encore et encore, répétant le même délicieux mouvement, sur le même rythme langoureux. Badir, lui, avait fermé les yeux et avait déposé ses deux mains sur le torse imberbe de son bien-aimé. Il titillait ses petits bouts entre deux doigts, la

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LUNDI 12 NOVEMBRE 2012

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