Nous étions plusieurs à bosser dans ce cabinet d'avocats réputés et je n'étais pas des moindres. Je venais de fêter mes 40 ans et l'on m'avait recruté pour cette firme un an auparavant. J'occupais le bureau d'une avocate qui montait en grade et je la tenais en haute estime. Sans vraiment savoir pourquoi, j'ai croisé son regard et je me suis dit qu'elle était bien. Elle se prénommait Florence, avait 34 ans, un joli visage et une taille de jeune femme. Elle se distinguait par une grandeur d'âme et une finesse d'esprit qui me semblait parfaitement adorable. Florence restait la seule personne à laquelle je pouvais m'adresser dans ce milieu d'hommes sans ressentir un jugement conséquent. Elle était toujours charmante avec moi, gentille, rassurante et même carrément séduisante. Au terme de quelques mois, je ne voyais déjà plus Florence comme une simple collègue de travail mais plutôt comme une amie possible, une femme avec laquelle j'éprouvais l'envie de faire des activités autres que celles engendrées par les obligations du travail. Pour des raisons qui me semblent encore tenir du hasard, nous nous sommes mises à chatter de nos bureaux respectifs, histoire de partager des informations de travail. Mais le chat est un espace de discussion étrange, une scène où tous les possibles se jouent. Je fus parfois estomaquée par la tournure de nos discussions sur le chat. Évidemment, sans bien m'en rendre compte, j'étais de plus en plus attirée par Florence et les audaces qu'elle se permettait à mon endroit. Il faut dire que j'avais assumé mon statut de bisexuelle au travail ainsi que le fait que je vivais conjointement avec une femme, superbe, depuis une douzaine d'années. Florence quant à elle était mariée à un homme parfaitement charmant, que j'apprenais à connaître par le biais de soirées organisées par notre firme. Mais je savais encore peu de chose sur Florence. On chuchotait, à mot couverts dans la société, que Florence et son mari était un couple très farfelu et qu'ils se permettaient chacun des aventures, aussi bien individuelles que communes. Échangisme, triolisme, infidélité, bref, il n'y avait pas de tabou dans ce couple Je ne savais trop quoi penser. Surtout qu'il me semblait que nos conversations sur le chat devenaient étrangement dangereuses. Les moments où nous devions travailler dans le même espace physiquement prenaient des allures de fuites éloquentes. Je me tenais loin d'elle, pour ne pas sentir les parfums émanant de son corps, pour ne pas goûter surtout aux irradiations de chaleur qu'elle me paraissait diffuser tout autour d'elle. Ou bien au contraire, les jours où je me sentais plus forte, je m'approchais, prenant plaisir à me torturer de ses arômes ou espérant le contact inattendu, l'effleurement qui provoquerait en moi la décharge d'un bonheur promis. Plus le temps passait, plus Florence occupait mon esprit. Plus je surveillais le coin droit, en bas de mon écran, en souhaitant très fort qu'il clignote pour m'indiquer qu'elle voulait me parler. Ces moments de pure exaltation me rendait folle de joie. Alors, réalisant du coup que mon attachement à Florence prenait des proportions qui ressemblaient au désir, je choisis d'en parler à mon amante. Celle-ci naccueillit pas la nouvelle avec enthousiasme. Elle fut même un peu jalouse pour tout dire, ce qui n'était pas dans ses habitudes. Je travaillai dès lors à dorer la réputation de Florence, qu'elle connaissait toutefois assez pour deviner qu'elle saurait être redoutable. Puis un jour. Florence m'écrivit sur le chat que j'étais désirable. À la blague sans doute, mais cela me bouleversa. J'avais certes une personnalité assez forte mais j'avais également un corps plutôt moche et un visage commun. Peut-être un certain charme, me disait-on souvent, et beaucoup de chance avec les femmes qui me trouvaient à leur goût. Mais cette fois, j'étais d'autant plus impressionnée que Florence préférait carrément les hommes. Du moins c'est ce que je croyais. Au fil de nos conversations, j'appris que Florence matait les femmes avec une gourmandise certaine mais elle ne m'affirma jamais si son désir était déjà consumé ou non. Elle s'intéressait beaucoup au fait que nous puissions être bi, ma compagne et moi. Cela dit, le jour où elle nous invita à dîner chez elle, j'en conclu que son mari et elle avait fait le pacte de nous baiser. Je nageais en pleine confusion. J'avais à la fois peur de ces deux là car j'étais un chasseur solitaire mais en même temps, j'étais si attirée par elle Je dus refuser l'invitation car des obligations m'empêchait d'accepter. Le lendemain, elle me jeta des regards qui achevèrent
LUNDI 8 MAI 2006
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