EXPÉRIENCE AVEUGLE

Je m'appelle Amandine, j'ai 25 ans maintenant et je travaille dans une galerie d'art de la capitale. Mon rôle est de dénicher de jeunes artistes ce qui me permet de faire de très nombreuses rencontres. Je vis avec mon ami. Jean, qui est aussi dans le métier depuis quelques années. Cette soirée là, dans le sud de la France, j'étais invitée au vernissage d'une étoile montante de la sculpture. Ce genre de soirée est souvent très branchée, journalistes privilégiés et grandes figures de la politique aiment à s'y faire remarquer. J'avais mis pour l'occasion une belle robe noire, droite et assez courte, avec des talons soulignant le galbe de mes jambes. Assez mince et souvent génée de mettre en avant ma très modeste poitrine, le haut de mon ensemble venait se terminer très près du cou, laissant entièrement nus mes bras bronzés. Mes longs cheveux blonds étaient attachés et formaient un chignon assez classique. Légèrement maquillée, j'avais surtout cherché à souligner le regard de mes yeux vert minéraux. La salle principale était assez petite, au regard du grand nombre d'invités. Mais de petites salles annexes, souvent ouvertes les unes sur les autres, donnaient un peu d'espace. Le bar situé au centre représentait le principal point de concentration. Même si la fête durait maintenant depuis plus de deux heures. Enfin seule après pas mal de relations publiques, parfois contre mon gré, je profitais d'une coupe de champagne méritée. C'est à ce moment que Jean me rejoignis avec deux couples d'amis. Les premiers devaient avoir une petite quarantaine d'année. Elle était brune, les cheveux courts, yeux bleus, tailleur bleu et noir, chemisier bleu foncé, particulièrement élégante. Lui était classique en costume noir et chemise blanche. Les seconds étaient manifestement plus jeunes. Elle avait des cheveux châtains au carré et portait une robe décolletée rouge et noire. Ses formes généreuses étaient particulièrement mises en valeur. Lui était plutôt ramassé, visiblement sportif, en costume gris. Mon ami m'expliqua que ces gens l'avaient aider à démarrer dans le milieu et qui leur était très redevable. De plus, sous le sourire de ses amis, il avouait avoir vécu avec eux de sacrées expériences et en avoir de très bon souvenirs. Intéressée, j'essayais d'en savoir plus. Le champagne augmentait d'ailleurs ma curiosité naturelle. C'est alors que Jean me proposa de les rejoindre pour finir la soirée dans l'ambiance de cette époque. Nous quittâmes le vernissage juste après une dernière coupe de champagne. Arrivés dans la voiture, les plus jeunes de ses amis montèrent avec nous, et les autres nous montrèrent le chemin. À peine sortis du parking. Elise - c'était son prénom - me banda les yeux à l'aide un ruban de soie rouge. Jean expliqua que c'était comme ça que l'on commençait toujours… Intriguée et un rien excitée, je me laissai faire. Quelques minutes plus tard, nous arrivâmes à destination, descendîmes, mes yeux toujours bandés. Nous entrîmes dans la cour d'une résidence et marchions sur ce que j'imaginais être du gravier. Puis nous montâmes quelques marches et entrâmes à l'intérieur de ce que je m'imaginais être une grande maison. Peut-être un hôtel particulier. Personne ne parlait. J'osais un timide : - Où sommes nous ? - Chez nous. Virginie, la femme du premier couple, avait répondu. Nous passâmes au salon, ils m'aidèrent à m'assoir et m'offrirent une coupe de champagne. Ils se mirent à discuter de cette heureuse époque sans toutefois dévoiler les pratiques auxquelles ils s'adonnaient. Je les entendais parfois bouger mais sans savoir se qu'ils faisaient. Des bruits de tissus qui se froissent, de verres qui trinquent, de bouteilles qui se posent, tout ça se mélangeait. L'espace d'un instant, mon cerveau émoustillé par l'alcool et troublé par tout ces sons, eu la curieuse pensée de les imaginer se déshabiller. Il était tard, nous fûmes tous invités à passer la nuit ici. Acceptation générale. Jean me proposa de rejoindre la salle de bain. Ma tête tournait et bien sur je ne voyais toujours rien. Il m'aida. La salle de bain était heureusement à l'étage. Je demandai à retirer mon bandeau, mais Jean me signifia que la soirée ne faisait que commencer. Il me défit mon chignon en prenant garde à ne pas retirer mon bandeau et me demanda si je souhaitais prendre un bain. J'acceptai. L'au se mit de suite à couler. Pourtant, je le sentais près de moi. Il y avait quelqu'un d'autre qui nous avait suivi. Je pensai alors avoir compris

» rencontres ?  Frévent

SAMEDI 12 DéCEMBRE 2009

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