LA FILLE DU LAVOIR

J'arrivai devant le vieux lavoir où, enfant je lisais avec mon frère, toutes les insanités lisibles sur les parois intérieures de ce petit hangar en bois. Au travers des nombreuses insultes qu'on pouvait y lire, se trouvaient aussi des petites annonces où des hommes cherchaient des femelles ou bien des femmes offraient leurs services aux mâles avec la promesse qu'ils s'en souviendraient. En pensant à tout cela, je continuai à me promener dans cette rue étroite longeant une petite rivière, qui effleurait son bord sans jamais sortir de son lit. Soudain, je fus pris d'un remord : et si aujourd'hui, il y avait quelqu'un ou quelqu'une au lavoir ? Aussi, je décidai d'y retourner de suite. J'ouvris la porte, un peu intimidé, comme toujours, par le suspens et que vis-je ? Une fille. Elle était assise à l'autre extrémité de l'abri, les jambes croisées, l'air de savoir que je viendrais la rencontrer. C'était une de ces blondes naturelles qu'on ne voit plus beaucoup à cause des colorants pour cheveux qui créent de nombreuses fausses blondes, y compris mon ex-petite amie. Son teint était assez pâle, ce qui faisait ressortir ces superbes yeux bleus, maquillés avec talent et délicatesse. Elle arborait avec charme un voile transparent qui laissait apparaître en filigrane une guêpière noire qui descendait jusqu'à un porte-jarretelles de la même couleur. Elle était donc extrêmement sexy avec ses bas en dentelle et ses fines chaussures à hauts talons. Son charme absolu esquissa en moi l'idée que cette belle créature était une prostituée. C'est elle qui m'adressa la parole la première. - T'as combien sur toi, beau gosse ? Me demanda-t-elle. Soudain, je me souvins que j'avais sur moi l'argent que j'avais gagné hier à la Fnac en faisant de la publicité. Cela faisait une somme assez importante. C'est pourquoi, je ne lui montrai qu'un billet de cent francs. Elle le regarda, le temps d'un éclair, puis me fixa avec un regard de fille soumise et fit celle qui voyait clairement ma pensée. Puis elle toussa en silence avant de me murmurer : - Pour toi, ce sera gratuit. Elle débloqua une porte que je n'avais jamais remarqué, malgré mes nombreuses visites en ce lieu. Elle me fit signe de m'approcher et de passer devant elle. Dans cette porte étroite, elle me frôla de si près que je devinai l'extrémité de ses seins assez volumineux. Avec la manière de celle qui sait, qui a l'habitude, elle nous enferma dans ce petit local chaleureux et tira un petit rideau rouge sur la porte. Dans cette pièce, il n'y avait qu'une chose : un grand lit en bois sculpté recouvert de draps de soie. Les murs et le sol étaient recouverts d'une fine moquette bleu foncé, ce qui m'inspira le calme et la plénitude. Dès lors, j'oubliai où j'étais, le jour et l'heure : je n'avais de repère que cette femme ouverte à moi. J'eus l'impression d'être dans un rêve, dans une fiction. Mais elle me supplia d'un ton langoureux de me déshabiller et de me coucher. J'obéis rapidement alors qu'elle ne bougeait pas. Quand je fus tout nu, étendu sur le lit, elle commença un strip-tease qui allait avoir pour finalité de métamorphoser mon organe mou et fragile en un engin de puissance et de férocité, en un sceptre prêt à régner sur un gouffre. Elle ôta son voile, ce qui laissa apparaître ses seins, filiformes et sensuels, obstrués par la guêpière noire qui la cachait jusqu'à la taille. Ses jambes, teintées par la dentelle, étaient longues et fines, comme celles des top models. Ma bite commença à se lever comme pour applaudir au début de ce délicieux spectacle. Puis ma Vénus détacha son porte-jarretelles et fit rouler ses bas en frottant ses mains sur ses jambes maintenant dénudées. Mon sexe était maintenant debout et je savourais cet instant qui fit monter en moi le désir de me lever et de l'aider. Mais c'est elle qui se coucha sur le lit, et sur moi. Instinctivement, je dégrafai sa guêpière pendant que d'un mouvement sensuel des hanches, elle se libéra de son string. Elle était maintenant entièrement nue, son pubis à la hauteur de ma tête. Je lui léchai le sexe, déjà humide, pendant que ma verge était en pleine érection. Ce préliminaire dura un temps qu'il me fût impossible de déterminer, puis elle se laissa glisser, se retourna de manière à se trouver couchée sur moi tout en ayant la tête à

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MARDI 1 AVRIL 2014

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