LA FOUF BARBUE

Je n'avais jamais suivi une gonzesse dans la rue. J'avoue que je suis loin du genre prédateur ou mec insistant qui fait la mauvaise réputation du macho français. Non, au contraire, je suis plutôt le genre romantico-flirt, le mec tout en douceur qui brode pas mal de dentelle avant de manifester sa trique. Or ce soir-là, par je ne sais quelle pulsion diabolique, je me suis mis à marcher derrière une fille dont les fesses se balançaient magnifiquement dans un jean ajusté. Elle portait également des bottes style cow-boy ainsi qu'un blouson de daim dans les tons de marron. Tout chez elle m'inspirait cette poursuite. Une silhouette d'enfer, des formes de vraies femme, pas le style rachitique qu'on tente de nous vendre dans ces désolants magazines de mode. Celle-là c'était la quintessence, une carrosserie à la Casta, le style de gonzesse qu'on suivrait au bout du monde. J'ignore si après quelques virages laborieux elle s'est rendue compte qu'un inconnu la suivait mais à ma grande surprise, elle s'est soudain engagée dans un labyrinthe de ruelles sombres, ce qui m'a paru plutôt audacieux pour une jeune femme traquée. Le propre du prédateur est de se croire supérieur à sa proie, de ne jamais envisager qu'elle puisse le surprendre. Et ce surplus de confiance lui joue parfois de vilains tours. Je trottais donc résolument derrière cette déesse que je voulais splendide, sans trop savoir de quelle façon je l'aborderais au terme de son périple (ou si seulement j'aurais le courage de l'aborder). Je calculais mentalement que vu le chemin parcouru, je la suivais depuis bientôt 23 minutes. Putain, c'est long 23 minutes de trique, de l'espoir plein les couilles ! Puis soudain elle vira dans une rue encore plus noires que les précédentes et en une fraction de seconde, je la perdis de vue. Mince ! La rue s'entendait encore sur plusieurs centaines de mètres en avant. Comment avait-elle pu disparaître aussi brusquement ? Je fouinais donc ça et là, jetant un il aux alentours, scrutant chaque recoin de ce quartier mal famé, espérant trouver l'interstice qui lui avait permis de m'échapper. C'est alors qu'une main ferme m'agrippa l'épaule et qu'une voix rauque m'intima de ne plus bouger. Je pensai alors : ça m'apprendra à jouer les serial killers ! Je restai stationnaire attendant les instructions de l'individu derrière moi : de chasseur, je devenais le pourchassé. J'avoue qu'à ce moment, de délicieux frissons commencèrent à me traverser le corps. Toujours triqué malgré une petite frousse bien légitime, je me demandais si c'était bien le sujet de mes désirs qui me tenait mystérieusement en otage. Mais je ne tarderais pas à le découvrir. La main sur mon épaule exerça une pression tandis que la voix me chuchota de reculer doucement. Ce que je fis. Une odeur de moisissure m'envahit les narines au moment où mes pieds foulaient un sol de béton ainsi que la naissance d'un escalier qui descendait vers un monde que je n'oublierais plus avant longtemps. Le noir d'une pièce dans laquelle on m'avait descendu me privait de reconnaissance des lieux. Une cave, sans aucun doute, dans laquelle flottait une musique tribale assez charmante, pour ne pas dire carrément envoûtante. Pendant la descente, une main m'avait caché la vue de l'endroit, main bientôt remplacée par un bandeau. Je sentis qu'on m'allongea sur un étal de bois et qu'on m'enserra les poignet dans des sangles de cuir. Puis on me dévêtit. Des mains déchirèrent mon pull, défirent la boule de ma ceinture, déboutonnèrent ma braguette et ainsi, je perdis froc et slip par un même mouvement brusque et précis qui les abattit sur mes chevilles. Des caresses digitales parcoururent mon torse, mon ventre et mes cuisses. Effrayé mais excité, je ne pus que bander Le con, penserez-vous ? Mais parfois la peur est si délicieuse ! Un souffle sur ma joue m'apprit que quelqu'un avait l'intention d'abuser de moi très bientôt. Puis, la manifestation d'un effort physique léger et une odeur de mer qui m'envahit brusquement les narines. Les effluves d'un sexe féminin à proximité de mon organe olfactif. Un chatouillis extrême me fit tourner la tête avant que je ne décide de me laisser attraper par cette fouf que je devinai abondamment poilue. Ah mon dieu, une touffe se posa sur mes lèvres avec tant d'insistance que je m'étouffai presque. Et je me dis : tu bouffes ou tu crèves mon vieux ! C'est ainsi que je me mis à me délecter de ce sexe aux lèvres juteuses, enfouit dans une épaisseur de poils incroyable. Le bout de

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SAMEDI 27 OCTOBRE 2012

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