INÈS - CHAPITRE 3

Debout près de la fenêtre de sa chambre, située dans l'aile nord du château. Gabrielle brosse ses longs cheveux blonds avec lenteur, d'un air pensif. Elle contemple en même temps le paysage sec et aride, sans relief, avec des vignes qui s'étendent à perte de vue, bordées ici et là par de petits murets de pierre délimitant les plantations. Soudain, son regard se fige lorsque la sensation revient. Cela recommence L'impression d'une autre présence, d'être épiée, surveillée Comme si des yeux intenses traversaient les murs et se fixaient sur elle. Elle frissonne, serre instinctivement les pans de son peignoir sous lequel elle est entièrement nue. Tout à l'heure, sous la douche, elle a ressenti cette même sensation étrange, et une douce chaleur lui a noué le ventre, un frisson voluptueux qui lui a donné la chair de poule. Ce qu'il y'a de plus incroyable dans cette impression de ne pas être seule, c'est qu'elle ne ressent aucune peur, aucune crainte, mais un trouble indéfinissable. Comme si l'air était chargé d'électricité, une atmosphère sensuelle qui vous prend et vous enveloppe dans un voile de mystère et d'érotisme latent. Évidemment, elle ne croit pas aux fantômes ou autres événements surnaturels, mais il faut dire que le décor s'y prête : un domaine viticole immense et isolé, un château cathare perdu au milieu des vignes, une impression de luxe et d'opulence qui transpire dans la décoration intérieure, à la fois gothique, feutrée et intime. Et il n'y a pas que cela. Ici, le personnel est exclusivement féminin, et comme trié sur le volet : toutes sont jeunes, jolies, et terriblement sexy. Ce qui n'est pas pour lui déplaire Tout cela complète une atmosphère de sensualité, de liberté et d'audace. Elle en est là de ces pensées étrangement agréables lorsque quelqu'un frappe à la porte. - Entrez. Elle se retourne en même temps, suivant des yeux la servante qui entre avec un plateau qu'elle dépose aussitôt sur une table basse en chêne massif, prés du lit. La servante se redresse et l'observe à son tour. - C'est bien ce que vous aviez demandé. Madame. Un verre de jus d'orange, café, croissant sans beurre et fruits secs À vrai dire. Gabrielle n'a pas jeté un regard sur le plateau, bien trop occupée à déshabiller la jolie domestique du regard. Elle s'appelle Florence, une adorable brune aux yeux noisettes qui arbore toujours un sourire chaleureux et coquin, presque ironique, comme si la vie lui réservait toujours des surprises. Elle est belle, une beauté fraîche et piquante, avec un doux visage ovale qui rayonne de gaieté, et un corps splendide, tout en courbes harmonieuses, fines et graciles, des formes d'adolescente presque Gabrielle sent ses seins se durcir et tendre le tissu du peignoir. C'est d'une voix rauque qu'elle répond : - Très bien, c'est parfait. Elle s'approche d'elle, en prenant l'air le plus naturel du monde. Florence la laisse venir à elle sans réagir, un petit sourire amusé sur les lèvres. Toutefois, lorsque la femme tend le bras pour lui toucher la joue, elle a un petit mouvement de recul. - N'aie pas peur, je veux juste t'arranger les cheveux. En effet. Gabrielle lui remet en arrière des mèches rebelles qui ne cessent de retomber sur son joli front. Florence continue de se laisser faire lorsque, maintenant, la femme continue de passer les mains dans ses cheveux, comme cherchant à la recoiffer, ce genre de petit geste innocent et affectueux qu'une femme peut avoir pour une autre femme. Mais, ensuite, la caresse à fleur de peau sur sa nuque semble bien moins innocente. Du bout des doigts, elle contourne son cou et effleure sa gorge, son menton, puis le visage, et enfin sa bouche où la caresse se fait plus précise. - Comme tu es belle, s'extasie Gabrielle. Le genre de phrase qu'une femme adore entendre. Et cette douceur, cette sensualité Tout cela l'envoûte, l'électrise. Elle entrouvre ses lèvres lorsque Gabrielle y introduit un doigt, allant et venant dans sa bouche avec une obscénité mêlée de volupté. D'instinct, elle bouge la langue et suce le doigt avec une gourmandise qu'elle ne s'était jamais connue. Gabrielle gémit, tremble lorsque Florence sursaute à son tour. Le désir qu'elle perçoit dans les fascinants yeux gris lui donne le vertige. Florence voit s'entrouvrir ses belles lèvres pulpeuses et respire ce mélange d'odeurs qui monte de cette splendide femme, gel douche, shampooing et parfum épicé qui la grisent davantage. Elle ferme les yeux lorsque la bouche humide se presse contre la sienne, et se sent mollir lorsque

» Plan cul Changé

MERCREDI 22 AOûT 2012

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