L'INITIATEUR 1

À peine la porte de son appartement refermée, il me projeta sans ménagement sur le canapé. Un peu plus préparé à recevoir un nouvel assaut de sa part et surtout bien décidé à ne m'abandonner totalement que pour profiter au mieux de cette situation nouvelle pour moi, j'accueillis avec envie et passion la langue de Stéphane dans ma bouche. Plus nos organes s'entremêlaient, plus notre salive se mélangeait et plus je sentais monter en moi un désir frénétique. J'avais l'impression que mon bas ventre était rempli de millions de fourmis qui courraient dans tous les sens. Je sentais des gouttes de sueur m'envahir le corps. Mon cerveau ne répondait plus, j'étais en train de me perdre corps et âme, soumis par le pouvoir dévastateur que cet homme exerçait sur moi. À partir de ce moment tout est allé très vite. Sans m'en rendre compte, nous étions nus, allongés sur un tapis jonchant le sol. Mon sexe était si dur qu'il me faisait mal. Stéphane s écarta un peu de moi, il s'agenouilla au niveau de ma tête et, s'aidant d'une main qu'il avait placé sur ma nuque, enfonça son sexe dans ma bouche. Je me revoyais dix ans en arrière. Sans aucun complexe de quasi débutant je laissais mes lèvres monter et descendre le long de son pieu, usant de ma langue pour stimuler son gland que j'entourais goulûment. Sans arrière pensée, sans appréhension, totalement libéré, j'essayais de donner à ce garçon le maximum de plaisir, tentant de reproduire ce que j'avais appris à dix-huit ans. Avec expérience, il profitait de la situation pour enduire le contour de mon anus d'un gel lubrifiant. La sensation de ce produit froid sur une partie aussi intime de mon corps réveilla en moi un courant de frissons qui, me faisant perdre tout contrôle de moi-même, me stoppa dans la fellation que je lui prodiguais. Sentant bien ce qui m'arrivait, il m'attrapa par les cheveux pour m'obliger à reprendre mon activité. Et lui, il continuait, avec ses doigts à parcourir mon entre-fesse. J'avais perdu toute notion de bien, de mal, de morale ; rien ne comptait. Je me sentais comme sur un nuage, détendu, prêt à profiter totalement de l'instant. Stéphane, qui s'était montré paternaliste jusque là, entreprit d'accélérer le rapport, impatient qu'il devait être de me pénétrer, moi, puceau de ce point de vue de la sexualité, avec mon orifice étroit, lequel aurait probablement excité bon nombre d'hommes alors. Il commença par enfoncer délicatement un doigt dans mon anus. De ma bouche alors libérée je laissai sortir un gémissement de plaisir. Comme un soupir de soulagement d'arriver si près du but. Cambrant les reins, je voulais permettre à mon amant de profiter au mieux de ma virginité. Accélérant peu à peu le mouvement, il finit par introduire un second doigt. Toujours avec délicatesse, il s'évertuait à me dilater l'anus pour faciliter son entreprise à venir. Ni tenant plus et sentant un plaisir immense m'envahir, je suppliai Stéphane de me pénétrer au plus profond de mes entrailles. Devant mon insistance, il présenta son sexe à l'entrée de mon cul et commença lentement à l'enfoncer en moi. Il n'était plus question de doigts jouant doucement dans mon intimité. Sa bite bien raide qui tentait de se frayer un chemin entre mes fesses, était, bien que de taille raisonnable, plus grosse que ses doigts. Malgré le lubrifiant et le préservatif, je sentais monter en moi une sensation de douleur. À peine entré de moitié. Stéphane m'attrapa solidement par les hanches et, me glissant un : «Tu vas voir comme tu vas aimer» à l'oreille, donna un tel coup de reins que je crus que mon anus aller éclater. Pourtant, une fois au fond de moi, alors que je sentais le contact de ses testicules sur mon entrejambe, j'entrai en extase. C'était du délire. Il n'y avait plus rien autour de moi qu'un voile blanc. Mes yeux se remplirent de larmes, de larmes de bonheur. Mon ventre était en feu et ma tête sur le point d'éclater. Après quelques va-et-vient seulement, j'eus un orgasme si fort que je ne pouvais plus rester à quatre pattes. Mes muscles étaient devenus du coton. Stéphane m'installa sur le canapé. Là, couché sur le dos, je faisais face pour la première fois à l'homme qui me possédait. Cette nouvelle position me permettait d'écarter encore plus les jambes et

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SAMEDI 19 MARS 2011

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