LETTRE D'AMOUR

Mon cher mari, J'étais impatiente que tu repartes à Paris pour ton boulot afin de te remercier de l'excellente soirée que nous avons passée, avec tes amis, samedi soir. Pendant les vacances, déjà, rappelle-toi, on s'amusait bien lorsque tu me faisais répéter mon strip-tease. Souviens-toi seulement du temps passé à dénicher la musique «ad-hoc» pour cela. Musique envoûtante, charmeuse. Puis des vêtements à adopter, des poses à prendre, enfin tout, tout, tout… Tu avais opté pour la guêpière, moi pour l'ensemble soutien-gorge slip. Bref, cette fois-ci, j'avais gagné. Et, si j'en crois mon expérience en ce qui concerne ta personne, tu n'étais pas farouchement contre, hein ? J'en reviens à samedi. Dis-donc, tu étais drôlement excité, le midi. Je sais, c'est ma faute, faire les courses complètement nue sous ma robe n'était pas fait pour t'endormir. En ce qui me concerne, ce n'est pas pour me calmer non plus. Et, quand on a rencontré Paul et Robert, quand tu les as invités à venir dîner à la maison, j'ai bien vu que tu voulais que je sois à la hauteur. Je me suis dit : «Tiens, ma vieille, tu vas avoir droit de mettre des trucs sexy et, si possible, à en montrer une partie (veste entrouverte sur un caraco transparent, bas-résille, petite culotte en absence)». Mais non, tu m'as obligée à mettre de tout, partout et de m'habiller de ma minijupe tout à fait convenable, d'un chemisier opaque et d'une veste normale. Tout au plus, as-tu été coquin pour mes sous-vêtements : soutien-gorge, slip, porte-jarretelles et bas couture. Plus les haut-talons. Je ne m'attendais pas du tout à ce qui allait suivre. D'abord, l'apéritif. Une petite heure (quand même !) à mettre l'ambiance dans la maison. Déjà, en sortant du salon, chacun était un peu grisé ; une bouteille de whisky à trois, c'est bien, en plus de tout le Martini que tu m'as fait boire. Puis le dîner. Félicitations ! Pour une fois que tu fais la cuisine, c'était extra ! Ton b uf mode était un exemple dans le genre. Ton gâteau glacé également. Heureusement que la semaine qui vient m'appartient, je vais faire en sorte de reperdre les kilos que j'ai gagné samedi soir, sinon je ne pourrai jamais remettre le maillot de bain que tu m'as offert pour les vacances. Enfin quoi, au digestif, nos regards devaient être bien brillants. Je ne sais plus de quelle actrice vous parliez lorsque tu as dit qu'elle avait du pot d'avoir un beau cul et un joli minou sinon… Sinon, je ne sais plus. Là. Robert t'a dit qu'elle était quand même super, qu'elle jouait bien et que, effectivement, elle avait un beau cul et un joli minou. Ensuite, vous vous êtes disputés (bof, pas tant que ça, c'est vrai) sur la virilité douteuse de certains acteurs porno qui, as-tu dit, se faisaient doubler dans nombre de scènes, incapables de jouer le rôle qu'on leur avait donné. Enfin moi, ça me faisait rire, tout ça. Il faut dire que j'étais un peu éméchée, moi aussi. Puis la discussion s'est calmée. Tu sais que ça m'avait excitée, tout ce que vous aviez raconté. Puis tu t'es levé et, à ton air, j'ai compris qu'il se passait quelque chose en toi. Je ne savais pas encore quoi. C'est quand j'ai vu la pochette du disque que tu sortais que j'ai compris, bien que je n'y croyais pas. Tu as dit : - Bon, les mecs, on s'emmerde, je vais vous faire un strip-tease ! - Oh non ! Ont rétorqué tes copains. Tu t'es tu, tu as regardé le plafond d'un air pensif… - Ma femme alors, si vous préférez… - Oh oui, oui, oui ! Ont-ils hurlé. Salaud, va, tu m'as prise en traître. Tu as dû me voir rougir car tu as rigolé. Tu as ajouté : - Que ceux qui veulent que Sylvie fasse un strip-tease lèvent la main ! Tu parles qu'ils l'avaient levée avant même que tu aies achevé ta phrase. Même toi ! - Sylvie, m'as-tu dit, à l'unanimité nous votons pour que tu nous fasses un strip-tease ! Je me suis surprise à te répondre : - Si cela peut vous faire plaisir, allons-y ! Je t'assure, je pensais être avec toi, pendant les vacances, quand je faisais des strip-tease pour toi, rien que pour toi. L'alcool m'avait enivrée, je crois que j'ai dit n'importe quoi à ce moment. Mais pouvais-je reculer ? Je m'étais bien interdit d'enlever plus que mon chemisier et ma jupe ; pour ce qui était du haut et du bas, vous pouviez toujours courir

» rencontres ?  Saint-Lô

LUNDI 30 DéCEMBRE 2013

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