LA MUSE CLÉMENTINE

D'une main énergique, le peintre mélangeait les couleurs qui allaient servir à reproduire la carnation de peau de son sujet, un blanc rosé d'une remarquable sensualité, parsemé en quelques endroits de taches de rousseur couleur caramel. Les yeux du peintre dont l'iris était d'un gris-vert presque mystique passait de son sujet à son tableau et rien n'aurait pu détourner l'attention de Simon du corps qu'il tentait avec succès de reproduire sur sa toile. Disposée sur une large et haute pile de tissus des plus luxueux et anciens. Clémentine fixait le peintre de ses yeux verts, dont l'iris était parsemé de taches ambrées. Son corps était déployé de manière à exprimer une nonchalance royale, froide même, tandis que l'épée reposant à ses pieds avait pour vocation principale de donner à cette dame peu vêtue l'allure d'une guerrière. Le corset, ajusté à son buste étroit et à ses petits seins ronds, la petite culotte trouée au niveau du mont de vénus et les gantelets de maille qu'il avait conçu spécialement pour elle, accentuait encore cette impression de force, tout en étant savamment amalgamé à la sensualité naturelle de son corps pulpeux. Outre les yeux exceptionnels de Clémentine. Simon vénérait sa chevelure blonde qui lui descendait le long du dos et qui ne s'arrêtait qu'aux fesses, des fesses larges et légèrement galbées. Pour Simon. Clémentine était une parfaite représentante du beau sexe, avec ses lèvres rouges, douces et pulpeuses, sa petite taille et son corps si mince. Simon, ne peignant jamais de nues, habillait toujours ses sujets avec les plus beaux atours du moyen-âge. Il était en outre fasciné par les guerriers féminins comme Jeanne d'Arc. Clémentine campait ce rôle à merveille, et surtout, elle était capable de rester immobile des heures durant. En fait. Clémentine aurait volontiers passé sa vie à fixer le regard magnétique de son héros secret. Elle était follement amoureuse de Simon et si elle se prêtait à ce genre de torture avec autant de motivation, ce n'était que pour jouir de sa présence. Elle pouvait donc passer ses journées à scruter le corps du peintre, mince et pas trop musclé, juste assez, toujours vêtu à l'ancienne, paré de vêtements anciens qu'il fabriquait lui-même… Et malgré le fait qu'il soit dans les dernières années de la trentaine, il n'avait pas un cheveu gris dans sa tignasse brune et ondulée qui lui arrivait aux épaules. Son atelier donnait aussi aux visiteurs une impression moyenâgeuse ; des cottes de mailles habillaient des mannequins près des fenêtres, des vêtements féminins, corsets et robes, pendaient sur des cintres. Il y avait des pinceaux imbibés de peinture séchée partout, plusieurs vieilles machines à coudre, des patrons étalés dans tous les coins… Une vraie planque d'artiste, mais une belle planque ! À la demande du peintre. Clémentine avait laissé sa vulve se couvrir de poils dorés afin de faire honneur au trou qu'il avait prévu à cet effet sur la culotte de maille. Simon montrait un zèle hallucinant lorsqu'il avait Clémentine comme sujet. Si elle ne lui demandait pas, il ne s'accordait aucune pose, pas plus à elle d'ailleurs. C'était fatiguant de toujours maintenir une position, quelle qu'elle soit. Mais elle le faisait de bon c ur puisque son peintre posait sur elle un regard qu'elle ne se lasserait jamais de contempler. Parfois, il rougissait et Clémentine aimait à penser qu'il se sentait gêné par une érection. Pourtant elle n'avait aucun moyen de le savoir, étant donné que le peintre se cachait derrière sa toile tout au long des séances. Clémentine tentait de trouver une manière adéquate pour inciter Simon à stopper un moment, mais elle finit par s'endormir tout en conservant sa position. Seule sa tête s'était légèrement inclinée vers son buste, sa main lui offrant encore un léger support. De son côté. Simon voyait bien que son sujet avait du mal à tenir mais il attendait que les paupières de Clémentine, déjà lourdes, se ferment. Alors, il pourrait enfin la contempler sans gêne et sans retenue. Peut-être aurait-il également l'occasion de caresser ses tendres mamelons rosés, son entrecuisse d'une douceur extrême, d'embrasser sa fine nuque, ses lèvres délicieuses… Il resta penché un long moment sur son tableau, pour y mettre des nuances, et lorsqu'il releva la tête. Clémentine dormait à poings fermés. Il contempla cette vision paradisiaque un long moment avant de se lever et de s'approcher d'elle à pas feutrés. Il aimait cette femme de tout son c ur et il savait que ce sentiment était réciproque. C'était le genre d'émotion difficile à cacher.

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JEUDI 1 JANVIER 2015

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