MUSE AU DANCING

Elle dansait depuis trois heures au moins sans avoir fait un seul saut aux WC ou au bar. Elle ne buvait que du Perrier et Marie ne pouvait détacher les yeux de son corps en mouvements aux courbes sensuelles, de son visage de vierge immaculée. On aurait dit une madone italienne échappée d'une toile raphaélique. Elle l'avait remarqué par accident alors qu'elle se retournait sur la piste et son sourire était tombé dans le rai de lumière d'un projecteur. Ça l'avait scié, pauvre Marie. Elle avait mis presque une heure à s'en remettre. La foudre comme un coup bien placé ! Et elle assurait tant bien que mal cet assaut du Cupidon malin. Quatre ou cinq amis ne la quittaient pas, rigolant avec elle tout en s'agitant au rythme d'un son triphop-hiphop-trance-urbain-techno-drumandbass-lounge-et-j'en-oublie… Parfois, elle la perdait de vue un instant puis elle réapparaissait dans un flash, toujours ensoleillée par un sourire discret qui lui donnait des airs de supériorité incontestable. Marie était timide. Une timide maladive. Elle venait toutefois de prendre la décision de sa vie en regardant cette jeune femme : ce serait elle ou personne ! Marie était encore pucelle à dix-huit ans. Toutes ses copines se moquaient d'elle, alors il fallait en finir avec ça… Mais comment ? Marie invoqua un courage (qu'elle n'avait pas) et s'enfila trois doubles whisky. Elle suait et tremblotait tout à la fois. Sa gorge se nouait, son estomac se retournait mais il fallait qu'elle l'approche, qu'elle lui dise combien elle la ravissait, combien elle la tentait, combien elle la troublait. La danseuse inépuisable se prénommait Nana. Plutôt jolie mais pas trop, elle promenait son regard insolent et vert comme un printemps sur les gens autour. Parfois elle fermait les yeux et la musique semblait la chevaucher, la pénétrer. Elle rejetait alors sa tête mignonne en arrière, souriait un peu plus et son corps en transe flottait presque au-dessus de la piste. Nana portait les cheveux très courts qu'elle avait sans doute traité à l'eau oxygénée tant leur couleur virait au jaunâtre. Mais cela apportait une touche austère à son personnage, une touche d'indépendance évidente qui la rendait encore plus forte. Marie était si impressionnée, maintenant qu'elle dansait maladroitement à quelques pas de la belle, qu'elle en avait presque le tournis. Elle avait déjà convenu de la stratégie à suivre. Nana semblait forte. Marie se sentait fragile. Elle allait donc utiliser ce rapport, solliciter sa force, sa grandeur pour la secourir et l'envelopper. Car Marie était certes timide mais elle avait l'intelligence de combler cette lacune par une présence d'esprit débordant de stratagèmes de toute sorte. Elle se laissa donc entraîner par les tourbillons de rythmes et la musique s'insinua dans son corps, lui prêtant des mouvements d'une extrême sensualité. Or tandis que ses potes se claquaient sur les cuisses, morts de rire. La douce Marie, portée par sa chorégraphie extravagante, avait réussi à attirer le regard de Nana. Elle semblait amusée par la grâce de cette jeune femme aux cheveux noirs en broussaille. Puis soudain, comme elle allait perdre pied, elle la retint en agrippant son bras. Marie ouvrit les yeux, feignant la surprise et Nana lui souffla à l'oreille : - Et bien dis donc, t'as failli t'étaler, belle brune ! Pour toute réponse, elle a haussé les épaules et lui a décoché son sourire le plus charmeur. Et Nana a craqué, fondu sur le champ. Alors elles ont échangé les banalités d'usage : les noms, qu'est-ce que tu fais dans la vie, t'habites encore chez tes vieux, etc. Les potes de Marie ne rigolaient plus. La drôle de coquine allait enfin relever le défi !!! Au bout d'un moment. Marie s'excusa pour aller aux cabinets. Elle allait franchir la porte lorsqu'on lui tapota l'épaule. Elle se retourna et Nana, toujours souriante, toujours arrogante, la plaqua contre le mur et lui enfila dans la bouche une langue des plus polissonnes. Marie frissonna de la tête au clito et banda avec toute l'ardeur de la pucelle affamée. Nana lui foutait ses mains partout sous le chemisier, pinçait ses mamelons, descendait ses doigts jusqu'à la lisière de ses poils pubiens puis les remontait pour recommencer à lui torturer les mamelons. Marie était aux anges, elle se laissait caresser, s'essoufflait dangereusement et ne songeait déjà plus à pisser… Nana lui demanda : - Pourquoi tu me touches pas ? Elle parut s'éveiller brusquement et lui avoua qu'elle était la première. Aussi. Nana la regarda longuement, tendrement avant de se remettre à sourire. Elle…

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MARDI 10 AVRIL 2007

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