Pendre la crémaillère

Je vivais à cette époque une drôle de relation avec une jeune femme de 21 ans. C'était en quelque sorte la reine de la provocation. Elle entretenait plusieurs idylles à la fois et semblait se complaire à allumer tous ces brasiers. Sadie n'offrait pourtant au regard rien de bien singulier : une petite blonde bien tournée, les yeux d'un vert un peu vague mais dans lesquels brillait une douce malice dont les limites semblaient sans frontières. Je m'étais très légèrement entichée d'elle car je savais qu'elle partageait déjà sa vie avec une autre femme. Pour moi, il ne s'agissait là que d'un divertissement dont la fraîcheur me donnait des ailes. Je l'avais rencontré par hasard, dans un pub enfumé alors qu'elle draguait la personne qui m'accompagnait. Je ne portais pas attention à elle : si jeune, si frêle et peut-être même un peu sotte… J'avais bu et, semble-t-il, je lui aurais jeté un regard de chasseur. Regard auquel elle a répondu en venant s'asseoir sur moi. J'étais certes surprise mais flattée. «Et pourquoi pas ?», me disais-je. Je l'ai ramené à la maison pour baiser. C'est donc ainsi qu'avait débuté mes plaisirs furieux avec la redoutable Sadie. Quelques semaines plus tard, elle aménageait avec une fort jolie bretonne du nom d'Arwenn. On m'invita à pendre la crémaillère dans leur nouvel appart. Il y avait là une trentaine de personnes dont la copine en titre de ma jeune sultane. Ce que j'ignorais, c'est qu'il y avait aussi d'autres aspirants et aspirantes à ce titre. Caroline, sa petite amie, la serrait de près. Aussi lorsque je suis arrivée. Sadie m'a embrassé sur les joues tout en glissant une main coquine dans l'arrière de ma culotte. Mine de rien, je souriais à Caroline que j'aimais bien. Il ne se passa que quelques minutes avant que je n'aperçoive Sadie entrer dans sa chambre avec un garçon qui était apparemment un bon ami. Curieuse, je me rendis jusqu'à la porte pour voir Sadie enlacée par cet ami qui lui fouillait la bouche langoureusement. Sadie flattait tendrement le renflement de la braguette du jeune homme prénommé Basil. Ainsi j'assistai à une scène de fellation en direct, avec l'approbation de Sadie qui, m'ayant reconnu, me demanda du regard d'éloigner Caroline de la pièce. J'avoue que lorsque je vis Sadie s'agenouiller devant Basil et lui sortir son petit machin excité, j'eus presque envie de les rejoindre. La bouche infatigable de Sadie s'attaqua délicatement à la verge de Basil en la massant entre ses lèvres pulpeuses, ces lèvres que j'aimais tant embrasser, croquer et sucer. Je regardais la pointe de sa langue, qui faisait d'ordinaire le bonheur de la mienne, s'affairer sur le gland mouillé de Basil. Une mosaïque d'émotions m'étreignait à la fois, un peu de jalousie, de désir, de malaise. Je sentis monter en moi des bouffées violentes. L'alcool rendant mon corps plus réceptif encore au moindre détail extérieur, je voyais distinctement les agitations de la bite sous les coups de langue de ma belle complice. Et je me morfondais en me remémorant combien cette langue polissonne pouvait faire de ravages sur le clitoris le plus stoïque. Puis Basil voulu davantage mais Sadie le repoussa. Il implora, elle se releva et lui dit en souriant de se rhabiller. Il esquissa un mouvement brusque pour la retenir et j'intervins. Son érection succomba à mon intrusion, aussi il quitta la pièce comme un enragé. Je haussai les épaules quand Sadie se pressa contre moi, moulant son ventre au mien, me foutant ses mains partout sous les vêtements, cherchant à investir mon soutif malgré ma résistance. Elle me poussa hypocritement dans le cabinet, prétextant à voix haute avoir renversé sur moi son verre et verrouilla la porte derrière nous. Délicieuse et attentionnée. Sadie ! Elle se brossa les dents, se nettoya la bouche à fond avant de se jeter sur moi et de me plaquer sa langue chérie entre les lèvres… Notre baiser fut, ma foi, assez long pour qu'un jeune homme du nom de Guilhem, nous supplie de sortir, victime d'une vessie qui refusait de collaborer davantage. Nous sortîmes en rigolant. Sadie ne manquant pas de pincer le petit cul moulé du garçon. J'étais trop excitée pour m'en offenser, ma culotte baignée par la cyprine me disait combien le désir me charriait. Je me demande parfois si Sadie ressentait quelque chose. Elle gardait son sang-froid malgré les incendies qu'elle allumait et bientôt quatre bêtes dégoulinantes et affamées tournaient autour de son corps sans qu'elle fit mine de les voir. C'était une vraie petite…

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MARDI 28 SEPTEMBRE 2004

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