LA REINE DES PUTES

Je n'aurais pas osé écrire sous ce titre : on a tellement dit et écrit sur ces filles déchues… Et pourtant je n'éprouve aucune honte quant à mon métier de prostituée. Apprendre à un mari les techniques de l'érotisme, lui apporter la détente par le plaisir, initier les adolescents, rendre un équilibre aux gens d'église si souvent frustrés, enlever à un timide ses peurs abyssales de la femme, me permettent de bien gagner ma vie tout en faisant un métier utile à la société, alors qu'il est radicalement méprisé, et rarement bien pratiqué. Et puis, pourquoi le cacher, j'aime sentir la tendre caresse d'un homme sur mes seins, j'adore voir le regard éperdu d'un mâle au moment où il sent que son plaisir va lui échapper, qu'il n'est plus le maître, qu'il passe, pour un temps, sous ma dépendance : je fixe ce serpent dressé sous mes yeux, je l'hypnotise. Certes, si je le voulais, certains ne me résisteraient pas, comme le montre l'épilogue; je me sens capable de leur en offrir toujours plus, je les tiens par le sexe et le plaisir. Il m'arrive de rêver d'une verge qui enfle dans ma bouche, tandis que ma langue se love tout autour et l'enserre ; elle se tend lentement, ma gorge se serre convulsivement sur ce gland gonflé de sève et le masse doucement. Il est des hommes qui, après un long travail d'apprentissage, peuvent se laisser masser une heure durant, pendant laquelle je sens vibrer cet instrument de musique, dont je connais toutes les harmonies. Je fantasme souvent de tous ces sexes dont j'ai joué, tous différents par le timbre, le rythme : quelle symphonie se reconstitue alors dans ma tête. Je ne parle pas des râles de plaisir dont j'entends les échos durant mes rares nuits solitaires. Étreignant un sexe, j'ai valsé, dansé le tango argentin, le slow langoureux. Et que dire de toutes ces liqueurs lapées si avidement, aussi différentes entre elles que la Fine Champagne et le Grand Marnier ; le goût se forme peu à peu et j'apprécie les vieux crus classés comme le Beaujolais Nouveau. Je déguste particulièrement la dernière goutte que je soutire en exerçant une tendre pression tout le long de la hampe tandis que ma langue serre doucement le gland sur mon palais. J'ai vu des hommes, arrivés arrogants ou grossiers, j'ai entendu des expressions comme «viens te faire enculer» ; j'ai toujours respecté ces pauvres êtres à qui personne n'avait fait l'amour avec art ; je le leur apprenais et ils repartaient heureux, souriants. Certains viennent me remercier quelques jours plus tard. À plusieurs reprises, j'ai été amené à initier les épouses ou les maîtresses de mes clients. Oh ! Si avant d'apprendre aux jeunes filles à cuisiner des petits plats ou à découvrir l'informatique, on leur enseignait l'art de jouer de cet instrument sublime à une main ou à deux mains, avec les seins, les lèvres, la langue, la glotte même, ou avec un vagin bien accordé ! Que de fausses notes pourraient être évitées dans les couples. Je me souviens encore de ce jeune mari, charmant et bien élevé, qui m'avait raconté sa nuit de noces, une vraie catastrophe : sa femme en était restée frigide. Il était venu se défouler et avait terminé sa petite affaire en dix minutes. - Maintenant, lui dis-je, je vais pouvoir commencer à t'apprendre à faire l'amour, et je lui fis découvrir tout son corps par de subtiles caresses, puis je lui offris le mien. Une heure plus tard, alors qu'il avait une bite d'acier, j'entrepris de lui caresser, puis de lui sucer le sexe. Je réussis à lui faire tenir près d'une demi-heure avant qu'il n'explose comme un jeune fauve. Il revint me voir pendant plusieurs semaines, et petit à petit, je fis de ce petit coq, un amant délicieux. Pendant quelques mois, je n'eus plus de nouvelles, jusqu'au jour où ils débarquèrent à deux : elle tenait à me remercier de les avoir enfin mariés ! Peut-être avais-je rendu leur union indissoluble. Je leur proposai de faire l'amour devant moi afin que je puisse éventuellement leur donner quelques conseils : ce jour là, j'assistai à l'un des plus beaux festivals d'érotisme, tant par la variété des caresses et des positions que par la violence de leurs orgasmes, qui étaient désormais au même diapason. Je les remerciai de ce spectacle, mais j'étais fière de mon travail, sûre d'avoir sacralisé leur union. Certes les résultats…

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LUNDI 16 JUILLET 2007

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