Soumission au téléphone

La voix était virile, les mots étaient justes et précis. Il parlait doucement. J'essayais d'imaginer son corps comme il s'était décrit à peine quelques minutes auparavant sur le Minitel : 42 ans, grand et brun, velu, avec un sexe dur et gonflé qui dépassait de son string en cuir. J'étais allongé, nu sur mon lit. Le monde homo me faisait peur à 18 ans et j'étais toujours vierge. Pourtant mes premiers fantasmes de soumission se perdaient dans mon adolescence. Des images d'hommes bien membrés qui me faisaient subir, sans faiblir, perversités et fantaisies érotiques. C'est comme ça, je ne peux jouir qu'en prenant le rôle d'un objet sexuel, docile et obéissant. On me force à m'exhiber dans des positions honteuses, on m'insulte, on m'humilie. Je frotte ma verge sur le drap de lit ou entre mes doigts et dans ma tête, des images violentes et brutales, souvent les mêmes, défilent. Mes fesses sont cinglées par un gros ceinturon en cuir, ma bite et mes couilles, écrasées dans des mains rugueuses, mon anus défoncé profondément… Quand je me suis connecté à la messagerie, j'avais choisi un pseudo percutant qui précisait que je voulais baiser par téléphone. Très vite, je suis rentré en contact avec lui. C'était le bon. Je n'en doutais pas une minute. Ma main tremblait en tenant l'écouteur. J'avais chaud, je transpirais. Ma gorge était sèche, ma voix hésitait. Mais ma queue, bien dure dans mes doigts, était pleine de désir pour cet inconnu exigeant. Il s'est montré très cru avec moi : -«Alors on a le feu au cul ?» J'étais seul chez moi mais je parlais à voix basse comme si j'avais eu peur d'être surpris : -«Parle plus fort… Je n'aime pas répéter.» -«Oui…» Il avait un accent étranger. Qu'allait-il me demander ? Que faudrait-il que je fasse pour lui ? J'ai dû me décrire physiquement, sans rien omettre de mon anatomie la plus intime… Surtout les couilles, la queue, le trou du cul rose et imberbe. Il voulait que je me touche en même temps. Il me faisait prendre des «poses». Je devais me mettre à quatre pattes sur la moquette, ouvrir mes fesses avec mes mains, masser mon anus du bout du doigt. Je faisais ce qu'il demandait, je répétais ce qu'il m'ordonnait de reprendre avec lui : -«Je ne suis qu'un trou à bite… Un sac à foutre… Une vulgaire pipeuse assoiffée de sperme.» Dans son langage et pour m'humilier encore plus, j'étais toujours féminisé : -«Dis-moi que tu n'es qu'une gonzesse, que tu n'as rien dans tes slips pisseux !» J'étais autant excité par ce qu'il me disait et me forçait à faire que par les intonations de sa voix. J'ai excité mes couilles, pincé mes tétons, j'ai fessé mon cul en tenant l'écouteur très près de mon postérieur. La tonalité de cette voix ne changeait pas, ni plus bas, ni plus fort. Il gardait en apparence un calme complet. Pourtant à certains moments, j'étais certain qu'il était très excité lui aussi. -«Plus fort, sale chienne, je veux que tu aies mal, que tu souffres… Continue plus fort !» Je me retenais pour ne pas déjà jouir dans mes doigts. Il a su faire durer le plaisir jusqu'à l'insoutenable. Je n'avais pas le droit de lui poser des questions, ni de savoir ce qu'il était en train de faire mais je l'imaginais très bien avec sa grosse tige dans sa main. J'ai planté un doigt dans mon trou du cul et je l'ai fait aller et venir. Je l'ai ressorti pour le lécher, puis je l'ai replanté entre mes fesses en associant un deuxième doigt cette fois. Je suivais fidèlement ses directives en répondant toujours à ses questions : -«Il est comment ton trou du cul ? Il s'ouvre bien ?» Il m'a fait aller chercher un miroir pour que je le dispose entre mes cuisses. J'ai encore léché mes doigts puis je les ai regardés disparaître dans mon anus. Je n'en pouvais plus et je me suis mis à le supplier comme si c'était sa bite qui venait de s'enfoncer entre mes fesses : -«Oui, encule-moi… Défonce-moi… Fais-moi mal !» Sa réponse a été très brutale : -«Ferme-la ou je raccroche. C'est moi qui commande ici. Toi, tu n'es qu'une chienne qui va m'obéir bien sagement. Compris !» Sur mes draps, je me tortillais dans tous les sens. L'orgasme montait dans mon ventre et c'était un cruel supplice que de devoir le retenir encore. Il était 11 heures 45 et je savais que vers 12 heures, ma…

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MARDI 28 SEPTEMBRE 2004

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