LA STAR DU VOLLEY

Clara venait tout juste de finir de regarder l'entraînement ce jour-là. Une vilaine blessure à l'épaule la gardait hors du terrain depuis quatre semaines et elle se sentait franchement frustrée. C'était la meilleure serveuse de son duo sur le terrain et de devoir seulement regarder les autres la mettait dans une rage sans nom. Elle se vengeait donc en multipliant les infidélités et son malheureux époux s'en doutait. Il se consolait médiocrement en se disant que c'était une star et que les stars avaient tant besoin de conquêtes pour affirmer, pour confirmer leur ego. Alors il fermait les yeux et laissait la magnifique Clara s'éparpiller dans bien des lits parisiens. Il est vrai que Clara était toute une athlète. 1 m 75 de muscles basanés, une taille fine supportant des épaules bien dessinées, une poitrine bien découpé où trois tatouages s'entrelaçaient, faisant un paysage surprenant de trois serpents à la langue tirée. Une triade d'anneaux descendait dans son décolleté extravagant, ce qui laissait l'observateur penser que c'était une véritable maîtresse. Sur l'une de ses cuisses splendides grimpait une salamandre rouge tatouée. Puis au creux des reins, on pouvait encore apercevoir une panthère ainsi qu'un scorpion sur sa nuque. Bref, la superbe Clara ne redoutait nulle souffrance et chacun savait combien elle aimait la bagarre et les mecs. Elle était italienne par sa mère et française par son père. Sa beauté faisait une bonne partie de sa réputation. Toutes les filles de l'équipe souhaitaient lui ressembler. Elle avait les yeux très noirs, pleins de flammes et une bouche étonnamment sensuelle. Des lippes charnues et d'un rouge très vif auxquelles les femmes ne pouvaient résister très longtemps. Clara portait toujours de beaux vêtements signés et s'aspergeait des fragrances les plus dispendieuses du marché. Elle dégageait des arômes vanillés et les mecs la suivaient sans scrupules lorsqu'elle déambulait dans les rues. Elle avait un sourire pour chacun et sa jolie gueule faisait des ravages. Aussi, sous les radieux mordillements d'un soleil de juillet. Clara ne fut pas surpris de se sentir suivi lorsqu'elle quitta les estrades du terrain pour se diriger vers les W. C. Elle ralentit légèrement le pas, pour montrer qu'elle avait l'habitude de la chasse et qu'elle avait le consentement facile des aventurières. Car Clara ne disait jamais non à un mec, pour peu qu'il dégage un charme certain. Qu'il soit beau ou laid, mince ou gros, peu lui importait, du moment qu'une conquête était à faire, elle lançait ses flèches sans discernement. Elle vira sur sa gauche et se dirigea vers les toilettes qu'elle croyait les moins achalandées. C'était de très vieux cabinets, uniquement pour les dames et que l'on avait construit plus de soixante ans auparavant. De puissants relents d'urine sévissaient dans les lieux dès que l'on y pénétrait. C'était comme si les murs, en lambris de vieux chêne, respiraient depuis trop longtemps ces fumets d'urine et qu'ils en étaient imprégnés désormais. Nul désinfectant ne viendrait jamais à bout de cette odeur et il fallait mettre quelques minutes avant que l'organe olfactif s'y résigne. Trois cabines de bois sombre occupaient un côté de la pièce tandis que le mur en face se parait de cinq vieux lavabos surmontés de miroir au tain abîmé. On n'avait jamais refait la plomberie car les tuyaux, ainsi que les poignées des chasses d'eau, rouillaient tranquillement. Certes, ces installations avaient dû faire l'admiration du public à une époque mais aujourd'hui, seule leur décrépitude suscitait l'émotion. Les pas derrière Clara l'avaient suivi jusque là, elle en était certain mais l'admirateur tardait à entrer. Elle voulut ressortir, impatiente de vérifier si elle n'avait pas rêvé mais se ravisa, convenant qu'elle se ridiculiserait, le gibier ne revenant jamais sur ses pas pour s'assurer que la meute à ses trousses ne s'égare pas. Elle investit une cabine, ferma la porte bruyamment et baissa la lunette pour s'y installer patiemment et observer, par un léger interstice, les allées et venues futures. C'est alors qu'elle fût consternée de voir entrer une frêle blondinette, à peine adulte et rayonnant du feu de dieu. La jeune femme avait la peau lisse comme une pêche et une abondante crinière de cheveux bouclés lui envahissait la tête. L'odeur semblait l'avoir accablé puisqu'elle reniflait sur le seuil depuis plusieurs secondes lorsqu'elle se décida enfin pour un lavabo. Clara épiait la jeune femme avec une certaine fascination. La fille plongea sa main dans sa culotte et Clara attendit la suite. Elle remarqua que l'exquise créature se massait doucement le sexe et que ses yeux se fermaient pour…

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DIMANCHE 1 AVRIL 2007

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