TIPHAINE ET SES CAPRICES

La reprise du travail le lendemain m'aide à me détacher de la jeune nièce de ma logeuse. La satisfaction physiologique de mon désir rend son image moins obsédante. Lorsque je rentre le soir, la famille est de sortie. Ma soirée se passe calmement. Néanmoins, quand j'entends la voiture rentrer je ne peux me retenir d'écarter les rideaux pour apercevoir ne serait-ce que fugitivement la silhouette blonde. Corps de femme d'où l'adolescente se refuse à disparaître. Le lendemain matin madame Carron emmène ses neveux au zoo. Tiphaine est au bas de l'escalier au moment où je descends. Son regard m'accroche puis fuit comme pour laisser le mien errer sur sa silhouette de lolita. Le profil de sa poitrine haut-perchée pointe sous son pull et son jean moule parfaitement ses formes, des hanches aux genoux, puis s'évase pour s'étaler sur ses baskets aux semelles exagérées. Sa nuque dévoilée par ses cheveux attachés par un élastique appelle des baisers, sa joue ronde se plisse, laissant deviner un sourire. Sa main est posée sur la rampe de l'escalier et mes doigts frôlent les siens lorsque nous échangeons un bonjour. Ses petits cousins arrivent dans le hall en se chamaillant comme de coutume, pressés par leur tante qui peine à les séparer. Saluts d'usage, souhaits qui sortent de la bouche sans qu'on y pense. Seul le «Bonne journée» que m'adresse Tiphaine a la saveur de la sincérité, à moins que ce soient mes oreilles qui deviennent sourdes à tout ce qui n'est pas d'elle. Mercredi matin je dois me rendre à une soutenance de thèse. Un accident de réveil m'ayant obligé à sauter le petit déjeuner, je dévale l'escalier le ventre vide. Dans le jardin je salue madame Carron qui est en train de faire monter les enfants dans sa voiture. Elle part au supermarché et m'annonce que Tiphaine est restée au lit. Une fièvre soudaine et bien opportune s'agissant d'aller faire des courses. Elle n'a pas cherché à discuter préférant laisser la jeune fille paresser dans son lit. Nous montons dans nos véhicules respectifs, mais une pensée m'empêche de mettre le contact. En regardant s'éloigner la voiture de ma logeuse mon coeur se met à battre plus vite que les circonstances ne l'exigent, produisant un léger tournis. Elle est alitée ? Peut être a-t-elle besoin de quelque chose. Elle fait sûrement semblant et je le sais aussi bien que sa tante. Mais il ne s'agirait que d'un geste de sympathie. Quel mal à ça ? Elle est peut être nue sous ses draps. Non, je serais ridicule d'y aller. Fébrile et confus je descends finalement de la voiture. Rentre dans la maison, traverse le salon, m'engage dans le couloir des chambres. Laquelle est la sienne ? - Tatie c'est toi ? Sa voix a traversé la seconde porte. Je toque, ouvre, le souffle court. - Ah c'est vous ? Bonjour. Elle est enfouie sous le voile de coton blanc qui calque son corps. Elle se redresse sur son oreiller, ses bras nus tirent le drap pour se couvrir pudiquement. - Ta tante m'a dit que tu étais malade. - Ouais, j'suis pas très bien. Elle me sert un moue boudeuse. Je m'asseoir sur son lit. - Je… Je me suis dit que peut-être, tu aurais besoin de quelque chose. Ses yeux me fixent intensément. Ses lèvres jointes s'arrondissent. - Vous n'allez pas travailler aujourd'hui ? - Si, si mais… Si je peux t'être utile avant de partir, dis-le moi. Elle semble réfléchir, affectant l'attitude de celle qui ne sait se décider entre plusieurs choix qui la tentent. - Eh bien voyons… Oui. Ma tante ne croit pas que j'aie de la fièvre. Vous voulez m'aider à lui montrer qu'elle a tord ? Joignant le geste à la parole. Tiphaine prend un fin tube de verre sur la table de nuit, qu'elle me tend à bout de bras avec un air de défi dans le regard. Prenant le thermomètre dans les doigts je ne sais plus que dire. Je fais mine de le diriger vers sa bouche, mais elle se retourne, couchée en chien de fusil, dirigeant ses reins vers moi. Sans un mot, je glisse une main sous le drap tandis que l'autre se pose sur sa hanche. Mon souffle prend de l'ampleur comme

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MERCREDI 21 DéCEMBRE 2011

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