Les vendanges en bourgogne

Comme moi, Sébastien était étudiant. Il avait vingt-deux ans, j'en avais deux de moins que lui et je l'ai rencontré en septembre dernier pendant les vendanges, en Bourgogne. J'avais décidé de gagner un peu d'argent avant de reprendre mes études, histoire d'être un peu moins dépendant de mes parents et de pouvoir m'acheter quelques fringues sans être obligée de faire appel à leur générosité. Jusque là, je refusais mes penchants homos. Disons que je ne voulais pas y croire vraiment ! Je savais qu'il y avait quelque chose… Et chaque fois que je me trouvais face à un mec qui me semblait mignon, j'étais toujours ému et je cherchais à le séduire. D'un autre côté, les filles ne m'attiraient pas du tout. J'avais de bonnes copines mais aucune ne me faisait fantasmer, sexuellement. Même s'il m'arrivait d'imaginer des scènes de baise entre mecs, lorsque je me masturbais, je refusais de me coller une étiquette d'homo. Je crois que nous sommes tous plus ou moins passés par là, non ? Il y avait aussi les vestiaires du club de handball. Chaque fois que je pouvais découvrir l'un de mes coéquipiers à poil, entrant ou sortant de la douche, je ressentais quelque chose de trouble et de fort. Et puis, il y a eu Sébastien. Et là, je n'ai plus pu me mentir à moi-même, ni me cacher ce qui était ma vraie personnalité et quels étaient mes vrais désirs. Ça s'est passé le premier jour et dès les premiers regards échangés. Les parents de Sébastien vivaient à quelques kilomètres de Dijon mais lui poursuivait ses études à Paris. Le coup de foudre fut à la fois sexuel et sentimental. J'ai essayé de le séduire. J'aimais tout chez lui : le son de sa voix, ses yeux d'un bleu profond, ses cheveux blonds, son look, son physique… J'ai découvert ce qu'était l'amour et le désir. Autant dire que le matin, j'étais toujours content de partir bosser et le soir, triste de devoir me séparer de Sébastien. J'ai compris que j'aimais vraiment les mecs. J'ai eu très envie de vivre ma première expérience avec Sébastien et d'être dépucelé par lui. Tout me permettait d'y croire et de pouvoir espérer puisque Sébastien était très gentil avec moi. Nous étions nombreux à travailler dans les vignes et il recherchait toujours à faire équipe avec moi dans la même rangée. J'en étais tremblant d'émotion et de désir chaque fois que nos corps se frôlaient. Il était impossible que cela passe inaperçu. De toute manière, c'était plus fort que moi. Sébastien venait travailler en moto. Un soir, il m'a proposé de me raccompagner. Je n'avais pas de casque mais il connaissait tous les petits chemins, entre les champs de vignes, permettant d'éviter la nationale. Je ne vous décris pas mon état quand j'ai enfourché sa bécane, collé contre lui dans son dos. Mais lui avait déjà tout prévu. Nous avons roulé une dizaine de minutes et il s'est arrêté devant un vieux moulin. Il est descendu de sa moto et m'a demandé de le suivre. Devant la porte défoncée, il m'a dit : - Je venais souvent jouer ici quand j'étais gamin. Nous sommes entrés dans la vieille bâtisse. Mon cœur cognait dans ma poitrine. Je savais qu'il allait se passer quelque chose entre Sébastien et moi. Je l'espérais autant que je le redoutais tellement j'étais si peu sûr de moi. Mais quoi qu'il fasse, j'étais déterminé et prêt à aller jusqu'au bout. Nous avons pénétré dans une grande pièce avec le sol en terre battue. Deux secondes plus tard, j'étais dans ses bras avec sa bouche chaude et sensuelle collée à la mienne. Je n'avais jamais vécu un tel moment de bonheur. Je serais rester des heures avec ma langue qui jouait avec la sienne et à jouir de ses mains qui caressaient mon corps. Sébastien s'est débarrassé de son blouson et moi de ma veste. Il ne faisait pas froid et nous avons ensuite retiré nos t-shirts. Quel délicieux moment, avec sa peau douce et tiède qui se frottait contre la mienne. Nous portions tous les deux un vieux jean et nous nous sommes étendus sur le sol. Je bandais comme un fou et je n'osais lui demander de caresser ma queue. J'en avais pourtant une furieuse envie. Ainsi que de caresser la mienne. Mais je n'osais pas. D'un coup, j'ai senti sa main glisser sur mon ventre et ne plus s'arrêter à la limite de ma ceinture. Ses doigts ont…

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MARDI 28 MARS 2006

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